samedi 20 septembre 2008

Le FTTH en France, c'est le règne du chacun pour soi. Jusqu'à quand ?

Edition du 01/05/2008

Le FTTH en France, c'est le règne du chacun pour soi. Jusqu'à quand ?

Les déploiements en fibre optique jusque chez l'abonné (FTTH) en France se caractérisent jusqu'ici par le triomphe du chacun pour soi. Et l'autorité de régulation, l'Arcep, ne peut intervenir qu'à la marge.

La fièvre monte dans l'hexagone en ce qui concerne le raccordement en très haut débit des particuliers. La récente passe d'armes entre l'association UFC Que choisir et France Télécom est le signe d'une tension certaine. Reste que les voies empruntées par les différents opérateurs télécoms semblent mener tout droit à la confusion. Côté approche technique, le régulateur européen à Bruxelles recommande de déployer la fibre optique jusqu'au trottoir (FTTC, Fiber-To-The-curb) puis de la prolonger en VDSL sur les paires téléphoniques existantes dans les bâtiments et l'appartement de l'abonné.


D'énormes commutateurs Ethernet
Mais en France, ce type de conseils n'est guère suivi. L'opérateur trublion Free estime en effet que cette architecture n'apporte pas vraiment plus de débit. Car, outre le triple play et la vidéo à la demande, Free compte favoriser la télévision personnelle (chacun réalise ses propres programmes et les diffuse), qui exige 50 Mbit/s de débit en up et 100 Mbit/s en down. Au passage, l'opérateur veut aussi s'affranchir de toute redevance à France Télécom, à qui il verse aujourd'hui le tiers de son chiffre d'affaires. A la mi-septembre 2006, Free avait donc révélé à grand bruit son choix en faveur du FTTH (Fibre to the home) en point à point. Cela amène donc à déployer une fibre dédiée à chaque abonné, depuis le NRO (Noeud de raccordement opérateur) jusqu'au boîtier mural domestique, et cela au tarif du DSL dégroupé à 29,95 € ttc/mois. A Paris, Free ramène ainsi la fibre de chaque abonné sur d'énormes commutateurs Ethernet, d'origine Cisco en l'occurrence.


Chez Orange, pas de dégroupage au niveau du NRO
Free promettait dans la foulée de consacrer 1 milliard d'euros sur cinq ans au déploiement du FTTH sur une dizaine d'agglomérations. Tous ses concurrents ont cru devoir le suivre, du moins en apparence. Orange fera donc lui aussi du FTTH, mais selon une architecture partagée Gpon (Gigabit passive optical network), parce qu'elle est, dit-il, moins onéreuse et moins encombrante pour ses fourreaux et ses locaux techniques déjà bien occupés. Mais accessoirement celle-ci empêche tout dégroupage au NRO, au contraire de ce qui est possible actuellement avec les paires de cuivre. C'est ce qu'affirme Numéricable, par exemple : « Le dégroupage d'une boucle locale en fibre optique déployée à partir d'une technologie PON n'est pas possible ». De même, BT France ...

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